Faire face à un enfant en pleine « tempête émotionnelle » n’est pas facile. Surtout quand l’enfant en question a toujours été plutôt calme par le passé. C’est ce qui m’est arrivé avec ma fille qui vient de souffler ses deux bougies. Très stressée depuis quelques semaines par son entrée à la crèche, elle a besoin d’extérioriser sa colère / son stress une fois de retour à la maison. Et là, c’est une vraie explosion : les jouets sont jetés par terre, elle se roule par terre, crie, parfois pleure. Et surtout elle semble refuser toutes formes d’approches.
Décontenancée par ce comportement que je ne lui connaissais pas, j’avoue avoir été perdue sur la marche à suivre. Faut-il punir ma fille ? L’isoler ? Crier pour attirer son attention ? La laisser se décharger totalement ?
Evidemment, chaque enfant fonctionne à sa façon et il n’existe pas de recette magique. J’ai tout de même noté quelques pistes qui permettent d’améliorer doucement la situation.
Eviter l’isolement et les punitions
La première chose qui ne fonctionne absolument pas, c’est évidemment de punir son enfant. Déjà car il ne comprendra probablement pas la raison de la punition et surtout car le message envoyé n’est pas le bon. L’enfant essaye – à sa façon, maladroite – de faire passer son émotion et de nous faire comprendre quelque chose. Dans le cas de ma fille, clairement elle veut me faire comprendre qu’elle n’aime pas la crèche et ne souhaite plus que je l’y laisse. La punir ne servirait donc strictement à rien et surtout n’apporterait aucune réponse à personne.
Quant à l’isolement, c’est une mauvaise solution aussi. Un enfant n’a pas à se sentir mis de côté ou ignoré dans une autre pièce. Même si cela semble le calmer (et encore), l’enfant sera dans une détresse psychologique encore plus importante. Qui plus est, il n’est pas réellement en mesure de réfléchir à ses actes.
Quelles solutions pour calmer la colère d’un enfant ?
- La première chose que l’on peut tester, c’est d’essayer de calmer l’enfant en le prenant dans ses bras et en chuchotant qu’on a vu qu’il était en colère et que cela arrive. Le contact physique associé à des paroles qui prouvent à l’enfant qu’il est écouté peuvent améliorer la situation nettement. Par la suite, il est possible de demander à l’enfant pourquoi il est en colère. Malheureusement, les enfants en pleine crise n’ont pas toujours envie d’être approchés.
- Si l’approche physique ne fonctionne pas, pourquoi ne pas opter pour un objet qui servira de transition ? Une bouteille de retour au calme par exemple, ou un coussin dans lequel on peut se défouler un peu. Bref, un objet dédié à la colère qui n’a pour but que de la soulager et de faire revenir le calme.
- Si rien ne fonctionne, faire simplement acte d’une présence bienveillante en attendant la fin de la colère est une bonne solution. Il faut évidemment absolument éviter de se mettre en colère à son tour (facile à dire…)
Voilà quelques pistes qui fonctionnent pas mal. L’idée est de trouver ce qui convient le mieux à votre enfant. Une fois la colère passée, il est alors temps de mettre quelques mots dessus, toujours en expliquant que tout est normal et que l’on comprend la colère de l’enfant. Pour finir, il est utile de profiter d’une période de calme pour lire un livre sur les émotions avec l’enfant et lui donner des mots pour comprendre la tempête émotionnelle qui s’est emparée de lui. Sans oublier de partager des câlins et des gros bisous évidemment !